Une vague de préoccupation traverse les rangs de milliers de salariés du secteur public et privé au Maroc, suite aux rumeurs insistantes sur une éventuelle réforme gouvernementale visant à porter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans dès 2026. Une mesure jugée par plusieurs syndicats comme une menace sérieuse pour la stabilité sociale, déjà fragile dans le pays.
Selon des révélations du quotidien « Assabah » dans son édition du mardi 1er juillet 2025, l’exécutif, confronté à une crise de financement des caisses de retraite, envisage de relancer le débat à ce sujet au sein de la commission nationale, présidée par le chef du gouvernement. Toutefois, cette initiative arrive à un moment politiquement délicat, à l’approche des élections législatives, mettant dans l’embarras les partis de la majorité.
D’après les sources du journal, le gouvernement explore un scénario graduel, visant à augmenter l’âge de la retraite de 60 à 62 ans dans le secteur privé, et de 63 à 65 ans dans le public, malgré l’opposition ferme des syndicats. L’idée serait d’appliquer cette réforme de manière progressive, à raison de 6 mois par an, comme cela avait été initié lors du mandat d’Abdelilah Benkirane.
Les centrales syndicales, dont l’UMT, l’UGTM et la CDT, ont exprimé leurs craintes de voir cette réforme imposée unilatéralement. Elles exigent que les travailleurs puissent choisir librement leur âge de départ, surtout ceux ayant intégré la fonction publique tardivement ou n’ayant pas encore complété leur durée de cotisation légale.
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Les représentants syndicaux, parmi lesquels Miloudi Moukharik, Naama Miyara et Khalid Elhouir, entendent mener la bataille au sein de la commission nationale afin de défendre les droits des travailleurs.
Les syndicats insistent sur une approche globale et équitable, avec en priorité la revalorisation des pensions, notamment dans le secteur privé, où le plafond de retraite reste limité à 4200 dirhams, loin de l’objectif de 6200 dirhams réclamé pour garantir une vie décente aux retraités. Toute réduction des pensions dans le secteur public est qualifiée de ligne rouge.
En conclusion, les centrales syndicales affirment que le salut des régimes de retraite ne réside pas dans la prolongation des années de travail, mais dans la création d’emplois pour les jeunes diplômés, souvent laissés sans perspectives professionnelles, ce qui risque de raviver les tensions sociales si une réforme juste et responsable n’est pas engagée.
Source de l’information: Analkhabar.com