En 2025, l’enseignement supérieur marocain subit une baisse marquée des postes budgétaires. Seuls 1 759 nouveaux postes sont créés, contre 2 349 en 2024. Azzedine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a présenté ces chiffres lors d’une réunion à la Chambre des représentants sur le projet de budget 2025.
Comment sont répartis les nouveaux postes ?
Sur les 1 759 postes prévus, 834 se concentrent sur les programmes prioritaires :
- 252 postes pour former des enseignants d’ici 2025.
- 292 postes pour renforcer le secteur de la santé d’ici 2030.
Les 925 autres postes soutiennent le personnel pédagogique et administratif des universités. Toutefois, cette répartition reste inférieure à celle de l’année précédente.
Un budget solide pour accompagner la réforme
Le ministère de l’Enseignement supérieur bénéficie d’un budget de 16,43 milliards de dirhams pour 2025. Près de 60 % de cette somme (9,74 milliards de dirhams) sont dédiés aux salaires. Bien que les recrutements baissent, l’État mise sur l’amélioration des ressources humaines et l’optimisation des dépenses.
De grands projets d’infrastructures en cours
Malgré moins de recrutements, de nombreux chantiers voient le jour :
- 25 amphithéâtres en construction : Investissement de 225,2 millions de dirhams avec un avancement de 80 %.
- Complexe universitaire d’Al Hoceima : Budget de 300 millions de dirhams et un taux d’achèvement de 85 %.
- Projets à Oujda : « Maison de l’Afrique » et extension du complexe sportif de l’Université Mohammed Ier (140 millions de dirhams), mais seulement 10 % réalisés.
- Complexe universitaire de Tamesna : 65 % achevés pour 200 millions de dirhams.
- École nationale de commerce et de gestion d’El Jadida : Projet avancé à 10 % pour un coût de 70 millions de dirhams.
Réforme pédagogique : Diversifier les formations
En parallèle, une nouvelle organisation pédagogique se met en place pour les niveaux master et les établissements à accès restreint. Cette réforme vise à :
- Proposer 4 000 filières accréditées : 1 000 dans le privé et 3 000 dans le public.
- Renforcer les partenariats avec d’autres ministères et le secteur privé.
- Former des enseignants et des professionnels de santé tout en développant le domaine numérique.
Lire aussi: Mécanicien de Maintenance III à TE: Emploi à Tanger 2025
Des services sociaux améliorés pour les étudiants
Le ministère ne néglige pas la qualité de vie étudiante :
- Plus de lits dans les résidences universitaires : 7 712 nouveaux lits pour atteindre 60 118 lits au total.
- Nouvelles cités universitaires : En construction à Kénitra, Taza, Agadir et Mohammédia. Les résidences de Nador et Souissi 1 seront agrandies.
- Couverture médicale renforcée : 671 000 étudiants bénéficient de l’assurance maladie obligatoire, soit une hausse de 25,17 % par rapport à l’année précédente.
- Bourses étudiantes : 420 000 étudiants en bénéficient grâce à l’intégration du registre social unifié dans les critères d’attribution.
Conclusion
En somme, l’enseignement supérieur marocain fait face à un recul des recrutements en 2025. Pourtant, il bénéficie d’un soutien financier et structurel solide. Le gouvernement privilégie l’amélioration des infrastructures universitaires, la diversification des formations et le bien-être des étudiants. Les projets en cours témoignent de l’ambition de transformer en profondeur le secteur universitaire.
FAQ : Réponses aux questions fréquentes
1. Pourquoi moins de recrutements dans l’enseignement supérieur en 2025 ?
L’État priorise la gestion des ressources existantes tout en investissant davantage dans les infrastructures et les services aux étudiants.
2. Quels sont les secteurs privilégiés par les nouveaux postes budgétaires ?
La formation des enseignants, le secteur de la santé et le renforcement des équipes pédagogiques et administratives des universités.
3. Quels projets d’infrastructure sont en cours dans les universités marocaines ?
Plusieurs projets majeurs avancent bien, notamment des amphithéâtres, des complexes universitaires et des résidences étudiantes dans diverses régions.
4. Comment le ministère soutient-il les étudiants sur le plan social ?
Le ministère améliore la capacité d’accueil des résidences, renforce la couverture médicale et augmente l’accès aux bourses étudiantes.
5. Quelles perspectives pour l’enseignement supérieur au Maroc ?
La diversification des formations, l’expansion des partenariats publics-privés et le développement du secteur numérique sont des axes stratégiques pour l’avenir.
Lire aussi: Offres d’emploi en Allemagne: Avec compétences en arabe